Comte et Conseiller d'Etat du Royaume d'Italie
titré en application de la constitution
titré en application de la constitution
L’écusson est surmonté d’une toque de velours noir, retroussée de contre-hermine, avec porte aigrette d’or et d’argent surmonté de cinq plumes, et accompagnée de quatre lambrequins d’or et d’argent.
Au titre de Conseiller d'Etat, est ajouté sur l'écusson un franc-quartier échiqueté d’or et de sinople.
Bonjour,
RépondreSupprimerPourriez-vous préciser ce que vous entendez par "titré en application de la constitution"? est-ce à dire que les conseillers d’État étaient automatiquement comtes? il me semble à cet égard que, dans l'Empire, certaines fonctions donnaient ipso-facto droit à un titre (préfet = baron par exemple).
Merci
Comme vous le verrez avec la prochaine publication ici-même, il y avait aussi des Conseillers d'Etat titrés en application d'un décret de Napoléon. L'ornement héraldique prévu dans le Royaume d'Italie n'était pas le même selon que ce titre était une application de la constitution ou par suite d'un décret. Ceci étant indiqué et après avoir simplement constaté (à la lecture de l'Almanacco Reale de 1811) que les Conseillers d'Etat étaient loin d'être tous titrés "Comte", j'avoue ne pas savoir quel critère faisait que certains d'entre eux étaient automatiquement titrés en application de la constitution, tandis que d'autres ne l'était qu'au bon vouloir de Napoléon. J'imagine que leur position hiérarchique ou administrative au sein du Conseil d'Etat expliquait pour certain l'automaticité, mais sans certitude. Si quelqu'un sait, il est le bienvenu pour partager ici ses connaissances.
SupprimerPour ce qui concerne les préfets, au titre de l'Empire, c'est en fait une légende (savamment entretenue) de croire que le titre de Baron leur était automatiquement attribué. Certes, la grande majorité d'entre eux le reçurent, mais on peut citer plusieurs exemples qui ne l'eurent jamais, y compris même après avoir été Préfet plusieurs années durant (ex: Périer, préfet de la Corrèze de 1810 à 1815 et jamais titré). Le problème avec la noblesse impériale c'est que son existence "effective" fut particulièrement brève (moins de 7 ans entre 1808 et 1815), du coup certains ont eu (et peuvent encore avoir) tendance à transformer en règle normative ce qui n'était en fait qu'une situation particulière, appliquée durant une période suffisamment courte pour que des variantes, variations et novations n'aient pas le temps de prendre corps et de s'épanouir (ceci est vrai aussi bien sur les titres que sur l'héraldique). L'un des exemples les plus fameux est le titre auto-attribué de "Baron" par le Préfet Haussmann, au motif, nous venons de le voir légendaire, que dans le système impérial, la fonction de "Préfet" accordait automatiquement le titre de "Baron".
Merci pour votre réponse édifiante; notamment, je ne pense pas être le seul à découvrir qu'Haussmann fut baron auto-proclamé !
RépondreSupprimerSans vouloir particulièrement manier la "brosse à reluire", l'un des intérêts que je perçois à vos blogs, c’est qu'au-delà de l"héraldique stricto-sensu, c'est à chaque fois une tranche d'histoire qui est contée.
Merci à vous. Je considère aussi que l'héraldique peut servir de "vitrine illustrée de l'histoire". De la même manière que j'ai un goût prononcé pour le "ludo-éducatif" en matière de pédagogie, je trouve que l'héraldique peut être une porte d'entrée "aisée" à l'apprentissage de l'histoire. A une époque où le cursus en histoire-géographie depuis l'école primaire jusqu'au lycée nous produit des élèves qui sont pratiquement incapables de savoir si François Ier est, ou non, plus ancien que Louis XIV ou Napoléon, lors même qu'ils connaissent simplement ces noms, je trouve, je veux croire, qu'à ma toute petite échelle, mes publications peuvent un peu aider.
SupprimerC'est effectivement ce qui me plait dans vos blog (et vos vieux sites).
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